A une Tulipe

O rare fleur, ô fleur de luxe et de décor,

Sur ta tige toujours dressée et triomphante,

Le Velasquez eût mis à la main d’une infante

Ton calice lamé d’argent, de pourpre et d’or.
Mais, détestant l’amour que ta splendeur enfante,

Maîtresse esclave, ainsi que la veuve d’Hector,

Sous la loupe d’un vieux, inutile trésor,

Tu t’alanguis dans une atmosphère étouffante.
Tu penses à tes sœurs des grands parcs, et tu peux

Regretter le gazon des boulingrins pompeux,

La fraîcheur du jet d’eau, l’ombrage du platane ;
Car tu n’as pour amant qu’un bourgeois de Harlem,

Et dans la serre chaude, ainsi qu’en un harem,

S’exhalent sans parfum tes ennuis de sultane.

Évaluations et critiques :

A une Tulipe
{{ reviewsTotal }}{{ options.labels.singularReviewCountLabel }}
{{ reviewsTotal }}{{ options.labels.pluralReviewCountLabel }}
{{ options.labels.newReviewButton }}
{{ userData.canReview.message }}

Commentez et laissez-nous savoir ce que vous pensez de cette poésie!

S’abonner
Notification pour
guest
0 Commentaires
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires
0
Nous aimerions avoir votre avis, veuillez laisser un commentaire.x