Le Corbillard

Par des temps de brouillard, de vent froid et de pluie,

Quand l’azur a vêtu comme un manteau de suie,

Fête des anges noirs! dans l’après-midi, tard,

Comme il est douloureux de voir un corbillard,

Traîné par des chevaux funèbres, en automne,

S’en aller cahotant au chemin monotone,

Là-bas vers quelque gris cimetière perdu,

Qui lui-même, comme un grand mort gît étendu!

L’on salue, et l’on est pensif au son des cloches

Élégiaquement dénonçant les approches

D’un après-midi tel aux rêves du trépas.

Alors nous croyons voir, ralentissant nos pas,

À travers des jardins rouillés de feuilles mortes,

Pendant que le vent tord des crêpes à nos portes,

Sortir de nos maisons, comme des coeurs en deuil,

Notre propre cadavre enclos dans le cercueil.

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Le Corbillard
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