Les Balsamines

En un fauteuil sculpté de son salon ducal,

La noble Viennoise, en gaze violette,

De ses doigts ivoirins pieusement feuillette

Le vélin s’élimant d’un missel monacal.
Et sa mémoire évoque, en rêve musical,

Ce pauvre guitariste aux yeux où se reflète

Le pur amour de l’art, qui, près de sa tablette,

Venait causer, humant des fleurs dans un bocal.
La lampe au soir vacille et le vieux Saxe sonne ;

Son livre d’heures épars, Madame qui frisonne

Regagne le grand lit d’argent digne des rois.
Des pleurs mouillent ses cils… Au fier blason des portes

Quand l’aube eut reflambé, sur le tapis hongrois

Le missel révélait des balsamines mortes…

Évaluations et critiques :

Les Balsamines
{{ reviewsTotal }}{{ options.labels.singularReviewCountLabel }}
{{ reviewsTotal }}{{ options.labels.pluralReviewCountLabel }}
{{ options.labels.newReviewButton }}
{{ userData.canReview.message }}

Vous avez lu ce poème. Votre opinion compte! Laissez-nous savoir ce que vous en pensez.

S’abonner
Notification pour
guest
0 Commentaires
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires
0
Nous aimerions avoir votre avis, veuillez laisser un commentaire.x