Le socle sans statue, à l’ombre de ces arbres
S’enfonce dans le sol un peu plus chaque jour
Sous l’invisible poids d’un fantôme de marbre
Qui le piétine et le talonne et se fait lourd.
À moins qu’en s’en allant vers un fatal banquet
Le commandeur ne l’ait renvoyé au naufrage.
Comme un caillou qu’on jette à l’eau, du bord des plages,
Il fait mouche à sa cible et rejoint son reflet.
Mais je devrais entendre, au moins, près de l’étang
La fanfare sonnée par Don Juan qui l’invite…
La voici, les échos la portent, je l’entends.
Je sens sous mes deux pieds la terre qui palpite.
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