Lorsque s’épand sur notre seuil la neige fine

Lorsque s’épand sur notre seuil la neige fine

Au grain diamanté,

J’entends tes pas venir rôder et s’arrêter

Dans la chambre voisine.
Tu retires le clair et fragile miroir

Du bord de la fenêtre,

Et ton trousseau de clefs balle au long du tiroir

De l’armoire de hêtre.
J’écoute et te voici qui tisonnes le feu

Et réveilles les braises ;

Et qui ranges autour des murs silencieux

Le silence des chaises.
Tu enlèves de la corbeille aux pieds étroits

La fugace poussière,

Et ta bague se heurte et résonne aux parois

Frémissantes d’un verre.
Et je me sens heureux plus que jamais, ce soir,

De ta présence tendre,

Et de la sentir proche et de ne pas la voir,

Et de toujours l’entendre.

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Lorsque s’épand sur notre seuil la neige fine
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