Pour Monseigneur le duc de Luynes. Apollon en Thessalie

Éloigné du céleste empire,

Et du siège de la clarté,

N’attendez point que je soupire;

Car les faveurs du Roi dont je suis arrêté,

Font que mon destin n’est pas pire,

Et que j’ai plus d’honneur et plus de liberté.
Au ravissement qui me reste

Parmi ces agréables lieux,

Je crois que la maison céleste

Ne se doit point nommer la demeure des dieux;

Pour moi je la juge funeste,

Et ce nouveau séjour me plaît mille fois mieux.
Ce Prince a les vertus parfaites,

Ses appas ont gagné ma foi;

Jupiter fait bien les tempêtes,

Et quoique les mortels tremblent dessous sa loi,

On ne célèbre point ses fêtes

Avec tant de respect qu’on sert ce jeune Roi.
A voir comme quoi tout succède

A ses desseins aventureux,

Et qu’on ne sait point de remède

Pour ceux que sa colère a rendu malheureux;

Sa faveur, à qui la possède,

Rend le sort à son gré propice ou rigoureux.

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