Le Roi du souper

Grave en habit luisant, un grand nègre courbé,

Va, vient de tous côtés à pas vifs d’estafette :

Le paon truffé qui fume envole la bouffette

Du clair plateau d’Argent jusqu’au plafond bombé.
Le triomphal service au buffet dérobé,

Flambe. Toute la salle en lueur d’or s’est faite ;

À la table massive ils sont là pour la fête,

Tous, depuis le grand-oncle au plus petit bébé.
Soudain, la joie éclate et brille, franche et belle :

Le dernier-né, bambin qui souvent rebelle,

Se pose sur la nappe où fleurit maint détail.
On applaudit. Sambo pâmé s’en tient les hanches,

Cependant que, voilant son chef sous l’éventail,

Grand’mère essuie un peu ses deux paupières blanches.

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Le Roi du souper
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