Si tu m’en crois, Baïf, tu changeras Parnasse

Si tu m’en crois, Baïf, tu changeras Parnasse

Au palais de Paris, Hélicon au parquet,

Ton laurier en un sac, et ta lyre au caquet

De ceux qui, pour serrer, la main n’ont jamais lasse.
C’est à ce métier-là que les biens on amasse,

Non à celui des vers, où moins y a d’acquêt

Qu’au métier d’un bouffon ou celui d’un naquet.

Fi du plaisir, Baïf, qui sans profit se passe.
Laissons donc, je te prie, ces babillardes soeurs,

Ce causeur Apollon, et ces vaines douceurs,

Qui pour tout leur trésor n’ont que des lauriers verts.
Aux choses de profit, ou celles qui font rire,

Les grands ont aujourd’hui les oreilles de cire,

Mais ils les ont de fer pour écouter les vers.

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Si tu m’en crois, Baïf, tu changeras Parnasse
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