Jours d’épreuve

Jadis je logeais haut, tout contre la gouttière:

Tapi souvent à ma fenêtre en tabatière,

Rêvant à ma misère, à tant d’affronts subis,

J’écoutais les marchands de légumes, d’habits:

Et les tuyaux des toits, chef-d’oeuvre des fumistes,

Rayaient de noir le fond de mes grands yeux si tristes,

J’entendais quelquefois un doux bruit de grelots,

Et me penchant, j’aimais ce gros homme en sabots

Qui se hâtait pour vendre aux phthysiques jeunesses

La consolation du tiède lait d’ânesses.

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Jours d’épreuve
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