Voici le matin bleu. Ma rose et blonde amie

Lasse d’amour, sous mes baisers, s’est endormie.

Voici le matin bleu qui vient sur l’oreiller

Éteindre les lueurs oranges du foyer.
L’insoucieuse dort. La fatigue a fait taire

Le babil de cristal, les soupirs de panthère.

Les voraces baisers et les rires perlés.

Et l’or capricieux des cheveux déroulés

Fait un cadre ondoyant à la tête qui penche.

Nue et fière de ses contours, la gorge blanche

Où, sur les deux sommets, fleurit le sang vermeil,

Se soulève et s’abaisse au rhythme du sommeil.
La robe, nid de soie, à terre est affaissée.

Hier, sous des blancheurs de batiste froissée

La forme en a jailli libre, papillon blanc.

Qui sort de son cocon, l’aile collée au flanc.
A côté, sur leurs hauts talons, sont les bottines

Qui font aux petits pieds ces allures mutines,

Et les bas, faits de fils de la vierge croisés,

Qui prennent sur la peau des chatoiements rosés.
Epars dans tous les coins de la chambre muette

Je revois les débris de la fière toilette

Qu’elle portait, quand elle est arrivée hier

Tout imprégnée encor des senteurs de l’hiver.

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Matin
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