Les coquelicots noirs et les bleuets fanés

Dans le foin capiteux qui réjouit l’étable,

La lettre jaunie où mon aïeul respectable

A mon aïeule fit des serments surannés,
La tabatière où mon grand-oncle a mis le nez,

Le trictrac incrusté sur la petite table

Me ravissent. Ainsi dans un temps supputable

Mes vers vous raviront, vous qui n’êtes pas nés.
Or, je suis très vivant. Le vent qui vient m’envoie

Une odeur d’aubépine en fleur et de lilas,

Le bruit de mes baisers couvre le bruit des glas.
Ô lecteurs à venir, qui vivez dans la joie

Des seize ans, des lilas et des premiers baisers,

Vos amours font jouir mes os décomposés.

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