L’autre matin, sous la feuillée,

De soleil rose ensoleillée,

Je rêvais à toi, – tu passas !

Et je vis à ta boutonnière,

Penchant ses graines de lumière,

Une branche de mimosas.
« Oh ! donne-la moi, je t’en prie,

Cette petite fleur flétrie… »

Murmurai-je. Et tu refusas !

D’un œil foncé qui me regarde,

Tu refusas. Tu dis : « Je garde

Cette branche de mimosas. »
Et, sans voir qu’à cette seconde

Je ne voulais plus qu’elle au monde,

De mon tourment tu t’amusas :

« Il y en a sur la pelouse…

- Non, je veux, car je suis jalouse,

Cette branche de mimosas !
Si tu l’aimes, toute fanée,

C’est qu’alors on te l’a donnée,

En te taisant, tu t’accusas.

Parle ! nomme-moi ma rivale !

Regarde-moi… je suis plus pâle

Que la branche de mimosas ! »
Mais toi, d’une voix attendrie,

Tu t’écrias : Ô ma chérie,

À mes regards tu proposas

Cent visages : des fous, des sages,

D’autres plus fins que les feuillages

De la branche de mimosas.
Mais, très curieux de nature,

Je rêvais de voir la figure

- Car je ne la connaissais pas –

Que vous faites, alors qu’on ose

Vous refusez la moindre chose…

Tiens, les voilà, les mimosas ! »

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Les mimosas
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