Le savant gribouri, qu’on nomme « secrétaire »,

Sait écrire son nom sur la vigne du mur ;

La fourmi fait courir des couloirs sous la terre ;

Le papillon construit des chemins dans l’azur ;

L’immense capricorne, au bord d’une prairie,

Semble conduire un char vers un but irréel…

Mais, puisant dans les fleurs de quoi nourrir la vie,

C’est l’abeille qui fait le miel.
Le calosome vert a des corsets d’infante ;

Le notonecte obscur peut nager sur le dos ;

La phyllie est pareille à la feuille naissante ;

La libellule valse en passant les ruisseaux ;

Le carabe est en or, la chenille en peluche ;

La sauterelle va s’asseoir au bord du ciel…

Mais, puisant dans les fleurs de quoi nourrir la ruche,

C’est l’abeille qui fait le miel.
On voit jusqu’à dix fois sauter le corymbite ;

En sautant le criquet nous jette un éclair bleu ;

La mante sait prier comme une carmélite ;

La coccinelle rouge est la fille de Dieu ;

Le ver luisant, dans l’herbe, est une étoile brève ;

L’étoile est, dans l’azur, un lampyre éternel…

Mais, puisant dans les fleurs de quoi nourrir le rêve,

C’est l’abeille qui fait le miel !

Évaluations et critiques :

L’abeille
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