A M. Victor Hugo

Le livre mignard de tes vers, dans cent ans comme

aujourd’hui, sera le bien choyé des châtelaines, des

damoiseaux et des ménestrels, florilège de chevalerie,

Décaméron d’amour qui charmera les nobles oisivetés

des manoirs.
Mais le petit livre que je te dédie, aura subi le sort

de tout ce qui meurt, après avoir, une matinée peut-

être, amusé la cour et la ville qui s’amusent de peu de

chose.
Alors, qu’un bibliophile s’avise d’exhumer cette oeuvre

moisie et vermoulue, il y lira à la première page ton nom

illustre qui n’aura point sauvé le mien de l’oubli.
Sa curiosité délivrera le frêle essaim de mes esprits

qu’auront emprisonnés si longtemps des fermaux de

vermeil dans une geôle de parchemin.
Et ce sera pour lui une trouvaille non moins précieuse

que l’est pour nous celle de quelque légende en lettres

gothiques, écussonnée d’une licorne ou de deux cigognes.

Évaluations et critiques :

A M. Victor Hugo
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