À Marguerite – Sonnet I

À MADAME MARGUERITE DARDENNE DE LA GRANGERIE
Les poètes chinois, épris des anciens rites,

Ainsi que Li-Tai-Pé, quand il faisait des vers,

Placent sur leur pupitre un pot de marguerites

Dans leurs disques montrant l’or de leurs cœurs ouverts.
La vue et le parfum de ces fleurs favorites,

Mieux que les pêchers blancs et que les saules verts,

Inspirent aux lettrés, dans les formes prescrites,

Sur un même sujet des chants toujours divers.
Une autre Marguerite, une fleur féminine,

Que dans le céladon voudrait planter la Chine,

Sourit à notre table aux regards éblouis,
Et pour la Marguerite, un mandarin morose,

Vieux rimeur abruti par l’abus de la prose,

Trouve encore un bouquet de vers épanouis.
19 juillet 1865.

Évaluations et critiques :

À Marguerite – Sonnet I
{{ reviewsTotal }}{{ options.labels.singularReviewCountLabel }}
{{ reviewsTotal }}{{ options.labels.pluralReviewCountLabel }}
{{ options.labels.newReviewButton }}
{{ userData.canReview.message }}

Vous voulez rejoindre la communauté des poètes? Laissez-nous savoir ce que vous pensez de ce poème!

S’abonner
Notification pour
guest
0 Commentaires
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires
0
Nous aimerions avoir votre avis, veuillez laisser un commentaire.x