Le Laurier du Generalife

Dans le Generalife, il est un laurier-rose,

Gai comme la victoire, heureux comme l’amour.

Un jet d’eau, son voisin, l’enrichit et l’arrose ;

Une perle reluit dans chaque fleur éclose,

Et le frais émail vert se rit des feux du jour.
Il rougit dans l’azur comme une jeune fille ;

Ses fleurs, qui semblent vivre, ont des teintes de chair.

On dirait, à le voir sous l’onde qui scintille,

Une odalisque nue attendant qu’on l’habille,

Cheveux en pleurs, au bord du bassin au flot clair.
Ce laurier, je l’aimais d’une amour sans pareille ;

Chaque soir, près de lui, j’allais me reposer ;

A l’une de ses fleurs, bouche humide et vermeille,

Je suspendais ma lèvre, et parfois, ô merveille !

J’ai cru sentir la fleur me rendre mon baiser…

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Le Laurier du Generalife
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