Sonnet romain

La belle Julia languissament s’étale

Sur les gradins du cirque, assise au premier rang,

Sans voir l’oeil inquiet du Samnite mourant

Dont la vie est pendue à son doigt de vestale.
La vierge songe bien à la clameur brutale

De la plèbe, au vaincu qu’un vain espoir reprend !

Elle songe, rêveuse et le coeur soupirant,

Au beau prêtre de la Vénus orientale,
Au Syrien frisé qui sait les chants d’amour,

Et qui, le soir, marie aux sanglots du tambour

Sur un rhythme voilé sa voix chaude et lascive.
Et la vierge, qui sent tressaillir son sein nu,

Se ferait avec joie enterrer toute vive

Pour connaître par lui le mystère inconnu.

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Sonnet romain
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