Le Florentin

Je suis poète, peintre et sculpteur, et sans trêve

Je cherche la Beauté qui fuit devant mes yeux.

Dans la couleur, le marbre et les mots précieux

J’emprisonne, pour la fixer, sa splendeur brève.
Le monde est une ébauche et c’est moi qui l’achève.

N’est-ce pas moi qui fais, ou forts ou gracieux,

Visibles sur la terre et presque dans les cieux,

Ces Dieux qui ne sont pas, sinon quand je les rêve?
Moi qui chante leur gloire et montre leur portrait,

Je n’aurais qu’à cesser, le monde apparaîtrait

Comme un chaos informe, obscur, sans harmonie,
Mais j’aime mieux ne pas causer un tel émoi.

Il me plaît de créer ces Êtres que je nie;

Car, en les adorant, on n’adore que moi.

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Le Florentin
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