Tu te moques, jeune ribaude

Ode
Tu te moques, jeune ribaude :

Si j’avais la tête aussi chaude

Que tu es chaude sous ta cotte,

Je n’aurais besoin de calotte,

Non plus qu’à ton ventre il ne faut

De pelisson, tant il est chaud.
Tous les charbons ardents

Allument là-dedans

Le plus chaud de leur braise ;

Un feu couvert en sort,

Plus fumeux et plus fort

Que l’air d’une fournaise.
J’ai la tête froide et gelée,

D’avoir ma cervelle écoulée

A ce limonier, par l’espace

De quatre ans, sans m’en savoir grâce,

Et lui voulant vaincre le cul,

Moi-même je me suis vaincu.
Ainsi, le fol sapeur

Au fondement trompeur

D’un Boulevard s’arrête,

Quand le faix, tout soudain

Ebranlé de sa main,

Lui écrase la tête.

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Tu te moques, jeune ribaude
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