(tirée de l’Écriture)
Savez-vous, ô pécheur ! quel est ce Dieu jaloux

Quand l’œuvre de l’impie allume son courroux ?

Sur un char foudroyant il roule dans l’espace ;

La Mort et le Démon volent devant sa face ;

Les trois cieux, dont il fait trembler l’immensité,

S’abaissent sous les pas de son éternité ;

Le soleil pâlissant et la lune sanglante

Marchent à la lueur de sa lance brûlante ;

Des gouffres de l’enfer il fait sortir la nuit

Il parle, tout se tait ; la mer le voit, et fuit,

Et l’Abîme, du fond des vagues tourmentées,

Lève en criant vers lui ses mains épouvantées.

Au crime couronné ce Dieu redit : « Malheur ! »

Et c’est le même Dieu qui bénit la douleur !

Paris, 1810.

Évaluations et critiques :

Peinture de Dieu
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