La Famille du menuisier

Le marchand de cercueils vient de trousser ses manches

Et rabote en sifflant, les pieds dans les copeaux.

L’année est bonne ; il n’a pas le moindre repos

Et même il ne boit plus son gain tous les dimanches.
Tout en jouant parmi les longues bières blanches,

Ses enfants, deux blondins tout roses et dispos,

Quand passe un corbillard, lui tirent leurs chapeaux

Et bénissent la mort qui fait vendre des planches.
La mère, supputant de combien s’accroîtra

Son épargne, s’il vient un nouveau choléra,

Tricote, en souriant, au seuil de la boutique ;
Et ce groupe joyeux, dans l’or d’un soir d’été,

Offre un tableau de paix naïve et domestique,

De bien-être honorable et de bonne santé.

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La Famille du menuisier
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