Les Saisons et l’Amour

Le gazon soleilleux est plein

De campanules violettes,

Le jour las et brûlé halette

Et pend aux ailes des moulins.
La nature, comme une abeille,

Est lourde de miel et d’odeur,

Le vent se berce dans les fleurs

Et tout l’été luisant sommeille.
? Ô gaieté claire du matin

Où l’âme, simple dans sa course,

Est dansante comme une source

Qu’ombragent des brins de plantain !
De lumineuses araignées

Glissent au long d’un fil vermeil,

Le cœur dévide du soleil

Dans la chaleur d’ombre baignée.
? Ivresse des midis profonds,

Coteaux roux où grimpent des chèvres,

Vertige d’appuyer les lèvres

Au vent qui vient de l’horizon ;
Chaumières debout dans l’espace

Au milieu des seigles ployés,

Ayant des plants de groseilliers

Devant la porte large et basse…
? Soirs lourds où l’air est assoupi,

Où la moisson pleine est penchante,

Où l’âme, chaude et désirante,

Est lasse comme les épis.
Plaisir des aubes de l’automne,

Où, bondissant d’élans naïfs,

Le cœur est comme un buisson vif

Dont toutes les feuilles frissonnent !
Nuits molles de désirs humains,

Corps qui pliez comme des saules,

Mains qui s’attachent aux épaules,

Yeux qui pleurent au creux des mains.
? Ô rêves des saisons heureuses,

Temps où la lune et le soleil

Écument en rayons vermeils

Au bord des âmes amoureuses…

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Les Saisons et l’Amour
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