La Jeune Fille

La vierge est un ange d’amour.

AL. GUIRAUD.
Dieu l’a faite une heureuse et belle créature.

Inédit. M****.
Brune à la taille svelte, aux grands yeux noirs, brillants,

À la lèvre rieuse, aux gestes sémillants,

Blonde aux yeux bleus rêveurs, à la peau rose et blanche,

La jeune fille plaît : ou réservée ou franche,

Mélancolique ou gaie, il n’importe ; le don

De charmer est le sien, autant par l’abandon

Que par la retenue ; en Occident, Sylphide,

En Orient, Péri, vertueuse, perfide,

Sous l’arcade moresque en face d’un ciel bleu,

Sous l’ogive gothique assise auprès du feu,

Ou qui chante, ou qui file, elle plaît ; nos pensées

Et nos heures, pourtant si vite dépensées,

Sont pour elle. Jamais, imprégné de fraîcheur,

Sur nos yeux endormis un rêve de bonheur

Ne passe fugitif, comme l’ombre du cygne

Sur le miroir des lacs, qu’elle n’en soit, d’un signe

Nous appelant vers elle, et murmurant des mots

Magiques, dont un seul enchante tous nos maux.

Éveillés, sa gaîté dissipe nos alarmes,

Et lorsque la douleur nous arrache des larmes,
Son baiser à l’instant les tarit dans nos yeux.

La jeune fille ! — elle est un souvenir des cieux,

Au tissu de la vie une fleur d’or brodée,

Un rayon de soleil qui sourit dans l’ondée !

Évaluations et critiques :

La Jeune Fille
{{ reviewsTotal }}{{ options.labels.singularReviewCountLabel }}
{{ reviewsTotal }}{{ options.labels.pluralReviewCountLabel }}
{{ options.labels.newReviewButton }}
{{ userData.canReview.message }}

Votre opinion compte! Partagez-la et dites-nous ce que vous pensez de ce poème.

S’abonner
Notification pour
guest
0 Commentaires
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires
0
Nous aimerions avoir votre avis, veuillez laisser un commentaire.x