J’ay trop servi de fable au populaire
En vous aymant, trop ingrate maistresse ;
Suffise vous d’avoir eu ma jeunesse.
J’ay trop cherché les moyens de complaire
A vos beaus yeux, causes de ma détresse :
Suffise vous d’avoir eu ma jeunesse.
Il vous falloit me tromper ou m’attraire
Dedans vos lacs d’une plus fine addresse :
Suffise vous d’avoir eu ma jeunesse.
Car la raison commence à se distraire
Du fol amour qui trop cruel m’oppresse :
Suffise vous d’avoir eu ma jeunesse.
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