Malgré tout

Je sens la bonne odeur des vaches dans le pré ;

Bétail, moissons, vraiment la richesse étincelle

Dans la plaine sans fin, sans fin, où de son aile

La pie a des tracés noirs sur le ciel doré.
Et puis, voici venir, belle toute à mon gré,

La fille qui ne sait rien de ce qu’on veut d’elle

Mais qui est la plus belle en la saison nouvelle

Et dont le regard clair est le plus adoré.
Malgré tous les travaux, odeurs vagues, serviles,

Loin de la mer, et loin des champs, et loin des villes

Je veux l’avoir, je veux, parmi ses cheveux lourds,
Oublier le regard absurde, absurde, infâme,

Enfin, enfin je veux me noyer dans toi, femme,

Et mourir criminel pour toujours, pour toujours !

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Malgré tout
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