Les nymphes

À Jean Richepin.
Toi, tu dois les aimer, les grands ciels de septembre,

Profonds, brûlants d’or vierge et trempés d’outremer.

Où dans leurs cheveux roux les naïades d’Henner

Tendent éperdument leur buste qui se cambre.
La saveur d’un fruit mûr et la chaleur de l’ambre

Vivent dans la souplesse et l’éclat de leur chair,

Et le désir de mordre est dans leur regard clair,

Dans l’étirement âpre et lassé de leur membre.
Leur prunelle verdâtre, où nagent assombris

Le reflet de la source et le bleu des iris,

A le calme accablant des lentes attirances.
On rêve des baisers qui seraient des souffrances,

Des hymens énervants et longs, les reins taris…

Ô nymphe, ô source antique aux froides transparences !

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Les nymphes
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