Les Mangeurs d’herbe

C’est l’heure où l’âme famélique des repus

Agonise, parmi les festins corrompus.
Et les Mangeurs d’herbe ont aiguisé leurs dents vertes

Sur les prés d’octobre aux corolles larges ouvertes,
Les prés d’un ton de bois où se rouillent les clous…

Ils boivent la rosée avec de longs glouglous.
L’été brun s’abandonne en des langueurs jalouses,

Et les Mangeurs d’herbe ont défleuri les pelouses.
Ils mastiquent le trèfle à la saveur du miel

Et les bleuets des champs plus profonds que le ciel.
Innocents, et pareils à la brebis naïve,

Ils ruminent, en des sifflements de salive.
Indifférents au vol serré des hannetons,

Nul ne les vit jamais lever leurs yeux gloutons.
Et, plus dominateur qu’un fracas de victoires,

S’élève grassement le bruit de leurs mâchoires.

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Les Mangeurs d’herbe
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