Les Morts aveugles

Les Morts aveugles sont assis dans les tombeaux,

Ils ouvrent leurs yeux larges et stupides

Devant la lueur rouge des flambeaux,

Et leurs yeux béants sont des gouffres vides…

Dardant vers la nuit leurs regards stupides,

Les Morts aveugles sont assis dans les tombeaux.
Je viendrai m’accroupir sur la pierre lépreuse

Où la fièvre suinte en âcres moiteurs.

Tel qu’un faux soupir de fausse amoureuse,

Le jour éteindra ses rayons menteurs.

Dans l’ombre exhalant ses lourdes moiteurs,

Je viendrai m’accroupir sur la pierre lépreuse.
Mais je retrouverai mes regards d’autrefois,

Je te reverrai de mes yeux d’aveugle.

Comme un mâle en rut qui brame et qui beugle,

Je ferai crier tes os sous mon poids…

Et, tournant vers toi ma prunelle aveugle,

L’amour rallumera mes regards d’autrefois.
Tu viendras t’accroupir sur la pierre lépreuse

Et geindre parmi les âcres moiteurs,

Et tes faux soupirs de fausse amoureuse

Ressusciteront nos baisers menteurs.

Dans l’ombre exhalant de lourdes moiteurs,

Nous nous accroupirons sur la pierre lépreuse.

Évaluations et critiques :

Les Morts aveugles
{{ reviewsTotal }}{{ options.labels.singularReviewCountLabel }}
{{ reviewsTotal }}{{ options.labels.pluralReviewCountLabel }}
{{ options.labels.newReviewButton }}
{{ userData.canReview.message }}

Partagez votre opinion et dites-nous ce que vous pensez de ce poème. Montrez-nous que vous êtes un grand poète!

S’abonner
Notification pour
guest
0 Commentaires
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires
0
Nous aimerions avoir votre avis, veuillez laisser un commentaire.x