Bien que déjà, ce soir

Bien que déjà, ce soir

L’automne

Laisse aux sentes et aux orées,

Comme des mains dorées,

Lentes, les feuilles choir,

Bien que déjà l’automne,

Ce soir, avec ses bras de vent,

Moissonne,

Sur les rosiers fervents

Les pétales et leur pâleur,

Ne laissons rien de nos deux âmes

Tomber soudain avec ces fleurs.
Mais tous les deux, autour des flammes

De l’âtre en or de souvenir,

Mais tous les deux, blottissons-nous,

Les mains au feu et les genoux.
Contre les deuils cachés dans l’avenir,

Contre le temps qui fixe à toute ardeur sa fin,

Contre notre terreur, contre nous-mêmes enfin,

Blottissons-nous, près du foyer,

Que la mémoire en nous fait flamboyer.
Et si l’automne obère

A grands pans d’ombre et d’orages planants,

Les bois, les pelouses et les étangs,

Que sa douleur du moins n’altère

L’intérieur jardin tranquillisé,

Où s’unissent, dans la lumière,

Les pas égaux de nos pensées.

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Bien que déjà, ce soir
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