Bonbons et Pommes vertes

Comme un enfant gâté, gorgé de sucreries,

Se rebute, et convoite avec des yeux ardents

La pomme acide et verte où s’agacent les dents,

L’âpre fruit de la haie et les nèfles aigries,
Vous avez en horreur le miel des flatteries,

Les fades madrigaux dans la bouche fondants,

Bonbons, plâtre au dehors et sirop au dedans,

Et ne prenez plus goût qu’au fiel des railleries.
Vous préférez aux fleurs les piquants des chardons,

Demandant qu’on « vous blâme et non pas qu’on vous loue, »

Vous que le ciel se plut à combler de ses dons.
Par où vous attaquer ? je ne sais, je l’avoue ;

Et laissant retomber mes flèches au carquois,

Je vous désobéis pour la première fois !
12 février 1868.

Évaluations et critiques :

Bonbons et Pommes vertes
{{ reviewsTotal }}{{ options.labels.singularReviewCountLabel }}
{{ reviewsTotal }}{{ options.labels.pluralReviewCountLabel }}
{{ options.labels.newReviewButton }}
{{ userData.canReview.message }}

Vous voulez rejoindre la communauté des poètes? Laissez-nous savoir ce que vous pensez de ce poème!

S’abonner
Notification pour
guest
0 Commentaires
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires
0
Nous aimerions avoir votre avis, veuillez laisser un commentaire.x