Le bain des nymphes

C’est un vallon sauvage abrité de l’Euxin ;

Au-dessus de la Source un noir laurier se penche,

Et la Nymphe, riant, suspendue à la branche,

Frôle d’un pied craintif l’eau froide du bassin.
Ses compagnes, d’un bond, à l’appel du buccin,

Dans l’onde jaillissante où s’ébat leur chair blanche

Plongent, et de l’écume émergent une hanche,

De clairs cheveux, un torse ou la rose d’un sein.
Une gaîté divine emplit le grand bois sombre.

Mais deux yeux, brusquement, ont illuminé l’ombre.

Le satyre !… son rire épouvante leurs jeux ;
Elles s’élancent. Tel, lorsqu’un corbeau sinistre

Croasse, sur le fleuve éperdument neigeux

S’effarouche le vol des cygnes du Caÿstre.

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Le bain des nymphes
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