Sur le Livre des Amours de Pierre de Ronsard

Jadis plus d’un amant, aux jardins de Bourgueil,

A gravé plus d’un nom dans l’écorce qu’il ouvre,

Et plus d’un coeur, sous l’or des hauts plafonds du Louvre,

A l’éclair d’un sourire a tressailli d’orgueil.
Qu’importe ? Rien n’a dit leur ivresse ou leur deuil.

Ils gisent tout entiers entre quatre ais de rouvre

Et nul n’a disputé, sous l’herbe qui les couvre,

Leur inerte poussière à l’oubli du cercueil.
Tout meurt. Marie, Hélène et toi, fière Cassandre,

Vos beaux corps ne seraient qu’une insensible cendre

- Les roses et les lys n’ont pas de lendemain -
Si Ronsard, sur la Seine ou sur la blonde Loire,

N’eût tressé pour vos fronts, d’une immortelle main,

Aux myrtes de l’Amour le laurier de la Gloire.

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Sur le Livre des Amours de Pierre de Ronsard
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