Du creux de la roche moussue

La petite source jaillit.

Du Grand-Salève elle est issue

Et deux brins d’herbe font son lit.
Dans l’ombre on l’entend qui bégaie

Comme un enfant sur les genoux,

Bientôt plus forte elle s’égaie

Et s’amuse avec ses cailloux.
Elle brode de cascatelles

Les blocs à remuer trop lourds,

Comme l’on coudrait des dentelles

Sur une robe de velours.
Les filles de la flore alpestre,

Prenant le frais près de ses eaux,

Écoutent son joyeux orchestre

Soutenant le chant des oiseaux.
De tous les coins de la montagne

Elles s’y donnent rendez-vous,

Chacune amène sa compagne

Et les baisers y sont plus doux.
On n’a que quatre pas à faire

Pour trouver au bord du ruisseau

Le cyclamen que Sand préfère

Et la pervenche de Rousseau.
1869

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Le Ruisseau
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