Ta rose de pourpre, à ton clair soleil,
O Juin, étincelle enivrée ;
Penche aussi vers moi ta coupe dorée :
Mon coeur à ta rose est pareil.
Sous le mol abri de la feuille ombreuse
Monte un soupir de volupté ;
Plus d’un ramier chante au bois écarté,
O mon coeur, sa plainte amoureuse.
Que ta perle est douce au ciel parfumé,
Etoile de la nuit pensive !
Mais combien plus douce est la clarté vive
Qui rayonne en mon coeur charmé !
La chantante mer, le long du rivage,
Taira son murmure éternel,
Avant qu’en mon coeur, chère amour, ô Nell,
Ne fleurisse plus ton image !
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