A Théo Poilpot.
Du fond des caveaux de tristesse -

Que surplombe l’Irrémédiable ainsi qu’une voûte, -

Du fond des caveaux de tristesse -

Où vous êtes, de deuil vêtue

Et toute

Pleurante descendue -

Mon âme!

Souvenez-vous de ce retour enivré,

Dans les larges floraisons de clarté,

Et dans le puissant vent frais

Qui chantait.

C’était comme de glorieuses plaines après de fabuleux combats, où les boucliers des héros morts -

resplendissaient au soleil.

L’horizon monte éperdu

Et surgissent des montagnes de jade et de marbre noir

S’abîmant aussitôt avec une formidable voix

Dans le natal chaos.

Et montent de géantes murailles de fer

Vers le ciel projetées en superbes élans

Puis retombent aux gouffres;

Tandis que les nymphes effrayées

Courent dans les glauques ravins, traversés des éclairs blancs de leurs tuniques,

Semant les perles de leurs parures

En impondérables avalanches.

Le joli cri des mouettes grises

Egaie le ciel gris comme les ailes

Des mouettes grises.

Ce sont maintenant de bleues prairies

Aux paissantes chèvres blanches

Alors que de libres chevaux

Bondissent, les crinières envolées

Et voici s’ouvrir dans un ciel de conque précieuse, la divine porte

Menant aux éternels Palais.

Les obliques rayons d’un soleil tranquille ont dressé des gradins

Sur les nuages asservis

Et voici s’ouvrir la divine porte

Menant aux éternels Palais.

L’or prodigué descend en fluides draperies

Et les vertes transparences

Se pavoisent d’or prodigué

Et les vertes transparences

Se constellent de saphirs, d’opales et d’escarboucles -

Et monte un chant recueilli

Aux profondes Orgues

C’est l’immortelle Beauté, prêtresse

Qui parée ainsi de lueurs

Célèbre les rites sacrés.

Mais bientôt vaincue par le charme

Apaisant de ce soir -

Où l’or prodigué descend en fluides draperies -

Sereine, Elle se couche pour le sommeil

Et sa poitrine respirante

Se soulève, émue d’un prodigieux rêve.

Les vertes transparences

Se sont noyées aux profondeurs

Qui roulent maintenant dans leurs noirs replis

Les Vertiges sonores.

La Nuit conquérante

Est venue

Et l’on voit onduler la traîne

De sa robe frangée d’humides étoiles

Puis disparaître.

Voici poindre au loin

Les Phares.

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Pleine mer
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