La ferme était luisante…

La ferme était luisante et noire et des tamis

pendaient aux murs.

Le Dimanche était triste et beau, et les maïs

n’étaient pas mûrs.
De bonne heure il avait quitté ses père et mère,

pour les missions ;

et il nous racontait qu’il buvait l’eau amère,

en corruption.
Il était en congé, et parlait de pagodes

et de païens,

et de fleuves pourris, de vase douce et jaune,

et de chrétiens.
Il parlait de supplices où l’on casse les ongles

en vous brûlant,

de coups de queue de raie, du grand Esprit, de l’ombre

empoisonnant.
Il était donc parti de la ferme luisante,

près de l’église blanche,

et il était allé aux pays des sanglants

vomissements.
Il était de retour et, auprès de l’armoire,

les vieux parents

étaient émus, voyant la longue barbe noire

du prêtre errant.
Il disait : je fumais, nu-pieds, la nuit, ma pipe…

Les Annamites

cernèrent la case. Ils étaient armés de piques…

J’avais une trique…
Et il disait cela, et la ferme était triste

où il était né…

Dans la nuit du soleil on croyait voir pleurer

la mère triste.

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La ferme était luisante…
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