Voix intérieure

Mon âme, quels ennuis vous donnent de l’humeur ?

Le vivre vous chagrine et le mourir vous fâche.

Pourtant, vous n’aurez point au monde d’autre tâche

Que d’être objet qui vit, qui jouit et qui meurt.
Mon âme, aimez la vie, auguste, âpre ou futile,

Aimez tout le labeur et tout l’effort humains,

Que la vérité soit, vivace entre vos mains,

Une lampe toujours par vos soins pleine d’huile.
Aimez l’oiseau, la fleur, l’odeur de la forêt,

Le gai bourdonnement de la cité qui chante,

Le plaisir de n’avoir pas de haine méchante,

Pas de malicieux et ténébreux secret,
Aimez la mort aussi, votre bonne patronne,

Par qui votre désir de toutes choses croît

Et, comme un beau jardin qui s’éveille du froid,

Remonte dans l’azur, reverdit et fleuronne ;
- L’hospitalière mort aux genoux reposants

Dans la douceur desquels notre néant se pâme,

Et qui vous bercera d’un geste, ma chère âme,

Inconcevablement éternel et plaisant…

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Voix intérieure
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