Les routes inséparables

A Henri Thomas
Il y a l’isolement, l’attente, la cruauté.
Il y a l’amour absolu et souligné par l’absence, la recherche de l’amour, l’inutile et désespérante recherche parmi les pierres, les routes inséparables, et quand on a échoué, s’il vous reste la force du crime et si l’on a pas renoncé à croire, il y a l’amour enfin, sa présence par des chemins détournés, des routes qui vous sont rendues telles qu’on les avait regardées, mais avec le durcissement de l’attente, la lézarde grise et blanche d’une façade phosphorescente de solitude, et le ciel évidé dans un embrasement de jours inutiles, la poussière, les ombres entrevues, le papier jeté, l’asphalte qui vous a blessé, l’eau du ruisseau, et cette plaque à jamais maudite dans la découpure d’un nom parodié.
Il y a ce frémissement, cette même couleur que l’on a connue sur toutes choses, et il y a l’amour. On pourrait croire que tout est béni quand on retrouve un monde perdu, cruel et présent, réel et présent, avec la poussière, la pluie, le bruit vain des passages, toutes ces choses incarnées dans la douleur, toutes ces choses qui vous entourent, signes qui redoublent de puissance, nervure coloriée visible à même la chair.
Tragique délire d’une mémoire.

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Les routes inséparables
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