A la plus belle

Nul ne l’a vue et, dans mon coeur,

Je garde sa beauté suprême ;

(Arrière tout rire moqueur !)

Et morte, je l’aime, je l’aime.
J’ai consulté tous les devins,

Ils m’ont tous dit :  » C’est la plus belle !  »

Et depuis j’ai bu tous les vins

Contre la mémoire rebelle.
Oh ! ses cheveux livrés au vent !

Ses yeux, crépuscule d’automne !

Sa parole qu’encor souvent

J’entends dans la nuit monotone.
C’était la plus belle, à jamais,

Parmi les filles de la terre…

Et je l’aimais, oh ! je l’aimais

Tant, que ma bouche doit se taire.
J’ai honte de ce que je dis ;

Car nul ne saura ni la femme,

Ni l’amour, ni le paradis

Que je garde au fond de mon âme.
Que ces mots restent enfouis,

Oubliés, (l’oubliance est douce)

Comme un coffret plein de louis

Au pied du mur couvert de mousse.

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A la plus belle
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