À la Présidente

Devant toi l’Éléphant dressant en l’air sa trompe

De son phallus géant décalotte la peau ;

Le régiment qui passe agite son drapeau

Et le foutre jaillit comme par une pompe.
Tu n’as qu’à faire voir pour qu’un saint se corrompe

Ta gorge étincelante où tremble un oripeau ;

Des cardinaux romains sous son rouge chapeau

Le vit pontifical se raidit tant qu’il rompe.
Les nymphes de Rubens remuant le jambon

Livrent des reins moins blancs au flot qui les emperle

Que toi lorsque ton bain sur ton beau corps déferle.
Ton regard dans les cœurs tombe comme un charbon.

Près de toi je vivrais au fond d’une masure :

Il n’est pas de taudis que ton amour n’azure.

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À la Présidente
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