Je m’embête…

Je m’embête ; cueillez-moi des jeunes filles

et des iris bleus à l’ombre des charmilles

où les papillons bleus dansent à midi,

parce que je m’embête

et que je veux voir de petites bêtes

rouges sur les choux, les ails (on dit aulx), les lys.

Je m’embête.
Ces vers que je fais m’embêtent aussi,

et mon chien se met à loucher, assis,

en écoutant la pendule

qui l’embête comme je m’embête.

Vraiment ces trois cils de ce chien de chasse,

de ce chien de poète,

sont cocasses.
Je voudrais savoir peindre. Je peindrais

une prairie bleue, avec des mousserons,

où des jeunes filles nues danseraient en rond

autour d’un vieux botaniste désespéré,

porteur d’un panama et d’une boîte verte

et d’un énorme filet à papillons

vert.
Car j’apprécie les jeunes filles

et les gravures excessivement coloriées

où l’on voit un vieux botaniste éreinté

qui longe un torrent et se dirige

vers l’auberge.

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Je m’embête…
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