A la perverse Ophélie

Les évocations de ma froide folie

Raniment les reflets sur le marais stagnant

Où flotte ton regard, ô perverse Ophélie !
C’est là que mes désirs te retrouvent, ceignant

D’iris bleus ton silence et ta mélancolie,

c’est là que les échos raillent en s’éloignant.
L’eau morte a, dans la nuit, les langueurs des lagunes,

Et voici, dispensant l’agonie et l’amour,

L’automne aux cheveux roux mêlés de feuilles brunes.
L’ombre suit lentement le lent départ du jour.

Comme un ressouvenir d’antiques infortunes,

Le vent râle, et la nuit prépare son retour.
Je sonde le néant de ma froide folie.

T’ai-je noyée hier dans le marais stagnant

Où flotte ton regard, ô perverse Ophélie ?
Ai-je erré, vers le soir, douloureuse, et ceignant

D’iris bleus ton silence et ta mélancolie,

Tandis que les échos raillent en s’éloignant ?
L’eau calme a-t-elle encor les lueurs des lagunes,

Et vois-tu s’incliner sut ton défunt amour

L’automne aux cheveux roux mêlés de feuilles brunes ?
Ai-je pleuré ta mort dans l’énigme du jour

Qui disparaît, chargé d’espoirs et d’infortunes ?…

– O rythme sans réveil, ô rire sans retour !

Évaluations et critiques :

A la perverse Ophélie
{{ reviewsTotal }}{{ options.labels.singularReviewCountLabel }}
{{ reviewsTotal }}{{ options.labels.pluralReviewCountLabel }}
{{ options.labels.newReviewButton }}
{{ userData.canReview.message }}

Vous avez des choses à dire sur ce poème? Partagez-les! Nous voulons savoir ce que vous en pensez!

S’abonner
Notification pour
guest
0 Commentaires
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires
0
Nous aimerions avoir votre avis, veuillez laisser un commentaire.x