Étendards – Veille

Mon cher André Rouveyre

Troudla la Champignon Tabatière

On ne sait quand on partira

Ni quand on reviendra
Au Mercure de France

Mars revient tout couleur d’espérance

J’ai envoyé mon papier

Sur papier quadrillé
J’entends les pas des grands chevaux d’artillerie

allant au trot sur la grand-route où moi je veille

Un grand manteau gris de crayon comme le ciel

m’enveloppe jusqu’à l’oreille
Quel

Ciel

Triste

Piste

Va le

Pâle

Sou

rire

De la lune qui me regarde écrire
SOUVENIRS DE PARIS AVANT LA GUERRE ILS

SERONT BIEN PLUS DOUX APRÈS LA VICTOIRE

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Étendards – Veille
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