À la Nue Accablante

À la nue accablante tu

Basse de basalte et de laves

À même les échos esclaves

Par une trompe sans vertu
Quel sépulcral naufrage (tu

Le sais, écume, mais y baves)

Suprême une entre les épaves

Abolit le mât dévêtu
Ou cela que furibond faute

De quelque perdition haute

Tout l'abîme vain éployé
Dans le si blanc cheveu qui traîne

Avarement aura noyé

Le flanc enfant d'une sirène.

Extrait de: 
Poésies (1899)

Stéphane Mallarmé

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À la Nue Accablante
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