Mets les mains sur mon front où tout l’humain orage

Lutte comme un oiseau,

Et perpétue, ainsi qu’au creux des coquillages,

Le tumulte des eaux.
Ferme mes yeux afin qu’ils soient clos et tranquilles

Comme au fond du sommeil,

Et qu’ils ne sachent plus quand passent sur la ville

La lune et le soleil.
Parle-moi de la mort, du songe qu’on y mène,

De l’éternel loisir,

Où l’on ne sait plus rien de l’amour, de la haine,

Ni du triste plaisir ;
Reste, voici la nuit, et dans l’ombre croissante

Je sens rôder la peur ;

- Ah ! laisse que mon âme amère et bondissante

Déferle sur ton coeur…

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