Parmi les pommes d’or que frôle un vent léger

Tu m’apparais là-haut, glissant de branche en branche,

Lorsque soudain l’orage accourt en avalanche

Et lacère le front ramu du vieux verger.
Tu fuis craintive et preste et descends de l’échelle

Et t’abrites sous l’appentis dont le mur clair

Devient livide et blanc aux lueurs de l’éclair

Et dont sonne le toit sous la pluie et la grêle.
Mais voici tout le ciel redevenu vermeil.

Alors, dans l’herbe en fleur qui de nouveau t’accueille,

Tu t’avances et tends, pour qu’il rie au soleil,

Le fruit mouillé que tu cueillis, parmi les feuilles.

Évaluations et critiques :

L’Orage
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