Sur le pressoir

Sous les étoiles de septembre

Notre cour a l’air d’une chambre

Et le pressoir d’un lit ancien ;

Grisé par l’odeur des vendanges

Je suis pris d’un désir

Né du souvenir des païens.
Couchons ce soir

Tous les deux, sur le pressoir !

Dis, faisons cette folie ?…

Couchons ce soir

Tous les deux sur le pressoir,

Margot, Margot, ma jolie !
Parmi les grappes qui s’étalent

Comme une jonchée de pétales,

Ô ma bacchante ! roulons-nous.

J’aurai l’étreinte rude et franche

Et les tressauts de ta chair blanche

Écraseront les raisins doux.
Sous les baisers et les morsures,

Nos bouches et les grappes mûres

Mêleront leur sang généreux ;

Et le vin nouveau de l’Automne

Ruissellera jusqu’en la tonne,

D’autant plus qu’on s’aimera mieux !
Au petit jour, dans la cour close,

Nous boirons la part de vin rose

Oeuvrée de nuit par notre amour ;

Et, dans ce cas, tu peux m’en croire,

Nous aurons pleine tonne à boire

Lorsque viendra le petit jour.

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Sur le pressoir
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