Le deuil des Névons

Un pas de jeune fille A caressé l’allée, A traversé la grille.
Dans le parc des Névons Les sauterelles dorment. Gelée blanche et grêlons Introduisent l’automne…
La fenêtre et le parc, Le platane et le toit Lançaient charges d’abeilles, Du pollen au rayon, De l’essaim à la fleur…
Quand le lit se fermait Sur tout mon corps fourbu, De beaux yeux s’en allaient De l’ouvrage vers moi.
L’aiguille scintillait ; Et je sentais le fil Dans le trésor des doigts Qui brodaient la batiste.
Ah ! lointain est cet âge…
Le bien qu’on se partage, Volonté d’un défunt, A broyé et détruit La pelouse et les arbres, La paresse endormie, L’espace ténébreux De mon parc des Névons.
Puiqu’il faut renoncer A ce qu’on ne peut retenir, Qui devient autre chose Contre ou avec le coeur, – L’oublier rondement,
Puis battre les buissons Pour chercher sans trouver Ce qui nous doit guérir De nos maux inconnus Que nous portons partout.

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Le deuil des Névons
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