Dompteur à peine né, qui tuais dans tes langes
Les Dragons de la Nuit ! Coeur-de-Lion ! Guerrier,
Qui perças l’Hydre antique au souffle meurtrier
Dans la livide horreur des brumes et des fanges,
Et qui, sous ton oeil clair, vis jadis tournoyer
Les Centaures cabrés au bord des précipices !
Le plus beau, le meilleur, l’aîné des Dieux propices !
Roi purificateur, qui faisais en marchant
Jaillir sur les sommets le feu des sacrifices,
Comme autant de flambeaux, d’orient au couchant !
Ton carquois d’or est vide, et l’Ombre te réclame.
Salut, Gloire-de-l’Air ! Tu déchires en vain,
De tes poings convulsifs d’où ruisselle la flamme,
Les nuages sanglants de ton bûcher divin,
Et dans un tourbillon de pourpre tu rends l’âme !
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