Cela forme deux rangs de massifs promontoires,

Gigantesque crevasse ouverte, aux premiers jours,

Par quelque cataclysme, et qu’on croirait toujours

Prête à se refermer ainsi que des mâchoires.
Au pied de caps à pic dressés comme des tours,

Le Saguenay profond roule ses ondes noires ;

Parages désolés pleins de mornes histoires,

Fleuve mystérieux plein de sombres détours.
Rocs foudroyés, sommets aux pentes infécondes,

Sinistres profondeurs qui défiez les sondes,

Vaste mur de granit qu’on nomme Éternité,
Comme on se sent vraiment chétif, quand on compare

À vos siècles les ans dont notre orgueil se pare,

Et notre petitesse à votre immensité !
(1875)

Évaluations et critiques :

Le Saguenay
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